

Ne vous fiez pas à l’apparence des compositions de Hildur Guðnadóttir ; sereine en surface, la musique de la violoncelliste et compositrice islandaise révèle des couches de noirceur, de mystère, et une fébrilité laissant présager un danger toujours imminent. Elle est ainsi particulièrement sollicitée dans le monde du cinéma, habillant des blockbusters tels que Joker, dans lequel son titre « Call Me Joker » déploie des cordes et des percussions pleines de tension. En solo — comme sur « Elevation » — elle façonne également des atmosphères crépusculaires, avec des détails électroacoustiques aussi saisissants qu’inquiétants.