Lightnin Hopkins joue du bon vieux blues traditionnel. Lui au chant, sa guitare qui pleure en chœur et une batterie qui marque le pas. Parfois un piano, mais jamais rien de plus. Pas la peine, la musique d'Hopkins se suffit à elle-même. Sa voix est éraillée à souhait comme celle d'un baroudeur qui fume et qui boit trop. Et, quand on écoute ses textes, on a l'impression que Lightnin Hopkins a vécu plus d'une vie au cours de son existence. L'écouter, c'est se replonger dans ce que le blues a de plus pur, de plus triste, mais aussi dans l'espoir qui marque chaque morceau révolté.