Le rock & roll doit sa paternité aux principaux courants musicaux afro-américains tels que le blues, le jazz ou encore le R&B. Ce métissage des genres donne naissance à un phénomène culturel mondial. Synonyme de révolte et même de contre-culture, le rock trouve rapidement écho auprès de nombreux Américains des années 50. Les jeunes s’en servent pour défier les codes puritains de leur société. Elvis Presley profite de l’émergence de la radio puis de la télévision et des disques vinyles pour faire connaître le style au monde entier. Bill Haley montre lui aussi la voie avec un titre destiné au cinéma. Les contours s’élargissent avec le temps, au point que la grande famille du rock peut aujourd’hui compter dans ses rangs des représentants aussi différents que Loudblast (death metal) ou Shaka Ponk (électro rock).La vague britannique des années 60 conquiert le marché européen. Quinze ans plus tard, Téléphone débarque en France. Le hard rock, lui, est introduit par des groupes comme Deep Purple et AC/DC dans les années 70. En France, il est popularisé par Trust. Le tempo se corse, le son est plus agressif, plus saturé. Plus extrêmes encore, le punk et le heavy metal font également irruption. Le premier est symbole d’une contestation sociale, le second une alternative plus transgressive que son aîné. Si le grunge leur vole la vedette dans les années 90, son ascension est néanmoins anéantie par le suicide de Kurt Cobain. Au fil du temps, les tendances se font et se défont comme un mouvement de balancier. Mais quels que soient ses visages, le rock n’a jamais renié son état d’esprit d’origine. Celui de la contestation et de l’anticonformisme, langages universels faisant office de ponts entre les générations.