Fredz

À tout juste 22 ans, le Longueuillois Frédéric Carrier s’imposait déjà comme une figure marquante du rap québécois de sa génération, rayonnant jusque dans la francophonie européenne. L’autodidacte né en 2002 s’est initié à la musique à l’âge de 15 ans en empruntant la guitare de sa sœur, puis s’est vite tourné vers le hip-hop, à la fois comme producteur et MC. Il rappe d’abord en tentant de dissimuler son accent, avançant des textes faussement vaniteux axés sur la performance et l’image, courants dans le genre. Il trouve par la suite le ton qui lui convient en se mettant à écrire à propos de sa vie banale d’adolescent. Cette nouvelle transparence lui permet de traiter d’une vaste gamme de sujets : l’amitié, les peines d’amour, ses doutes, ses rêves, sa vulnérabilité. L’authenticité paie : sa carrière prend son envol. Prolifique, il enchaîne les albums et les succès, gagnant toujours plus d’adeptes des deux côtés de l’Atlantique et récoltant des honneurs (ADISQ, JUNO). Naviguant entre hip-hop, pop et soul, il marie un flow quasi chanté à de douces mélodies et des arrangements de guitare, son instrument de prédilection. Issu de Demain il fera beau (2024), dont la tournée l’a amené à La Cigale et à L’Olympia de Paris, son hit introspectif « Le stade » est désormais un hymne générationnel. Et sa ligne « Et là ça deviendra sûrement un tube » s’est révélée prémonitoire.