Billie Eilish

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  • WHEN WE ALL FALL ASLEEP, WHERE DO WE GO?
    WHEN WE ALL FALL ASLEEP, WHERE DO WE GO?

    Dès la parution de son méga succès pop alternatif « Ocean Eyes » en 2016, Billie Eilish a clairement lancé le signal qu’elle était d’une nouvelle espèce de vedette pop : une star introvertie et ouvertement atypique qui préfère les mélodies qui donnent des frissons, les rythmes lancinants, les vidéoclips troublants et un côté cru qui n’est pas sans rappeler Tyler, The Creator. ⏎Aujourd’hui âgée de 17 ans, cette Californienne, qui a été scolarisée à la maison en compagnie de son frère et coauteur FINNEAS, lance son très attendu premier album, une exploration mélancolique de tous les espaces sombres et mystérieux cachés au fond de nos esprits. Sur « my strange addiction », de sinistres rythmes dance servent de toile de fond à des dialogues tirés de la télésérie The Office, tandis que sur « xanny », des chuchotements viennent orner une basse délibérément surpuissante. « Il y a beaucoup de premières », explique FINNEAS. « Pas des premières au sens de “voici la première chanson que nous avons écrite avec ce genre de beat”, mais des premières dans le sens de Billie qui dit : “Je suis tombée amoureuse pour la première fois.” On a un million d’occasions de créer un album dont on est fier, mais écrire une chanson qui raconte la première fois où on tombe en amour? Ça n’arrive qu’une seule fois. » À la fois affligée et fascinée par les terreurs nocturnes et la paralysie du sommeil, Billie entretient une relation complexe avec son subconscient. « Je suis le monstre sous le lit, je suis ma pire ennemie », a-t-elle avoué à l’animateur de Beats 1 Zane Lowe, lors d’une entrevue à Paris. « Tout l’album n’est pas un cauchemar, mais il est... surréaliste. » L’amalgame délicieusement décalé d’angoisse adolescente et d’expérimentation fait de Billie Eilish la vedette parfaite de 2019, et vous comprendrez à travers ce qui suit l’état d’esprit de Billie et FINNEAS alors qu’ils préparent la prochaine étape de leur domination pop. « C’est mon bébé, » dit-elle, « et je vous donne le privilège de le prendre dans vos bras pendant qu’il vous vomit dessus. » Comprendre son monde onirique : Billie : « Chaque chanson de l’album correspond à un truc qui nous arrive quand on dort : paralysie du sommeil, terreurs nocturnes, cauchemars, rêves lucides. Et nous n’avons aucune explication pour tout ça. Absolument personne n’en sait quoi que ce soit. J’ai toujours eu des terreurs nocturnes plutôt intenses et souffert de paralysie du sommeil. Tous mes rêves sont lucides, je peux les contrôler; je sais que je suis en train de rêver quand je rêve. Parfois, un truc de mon rêve se produit le lendemain, et c’est vraiment étrange. Je ne dis pas : “J’ai rêvé à ça” sur l’album; je chante l’émotion de ce rêve. » Sortir de sa tête : Billie : « On ment beaucoup volontairement. Et je ne parle pas de mentir comme les rappeurs mentent dans leurs chansons parce qu’ils trouvent que ça sonne cool. Je parle plutôt de créer un personnage basé sur soi-même. J’ai écrit “8” du point de vue d’une personne à qui j’ai fait du mal. Lorsque les gens entendent cette pièce, ils se disent : “Oh! pauvre petite Billie, elle a tellement mal.” Mais la réalité, c’est que j’ai été conne pendant une minute et la seule façon que j’ai trouvé de l’accepter, ça a été de prendre le temps de me mettre dans les souliers de cette personne. » Le statut d’icône nihiliste adolescente : Billie : « J’adore rencontrer des jeunes qui se foutent absolument de tout et qui me disent que je suis la raison pour laquelle ils se foutent de tout. C’est une sensation que je ne peux pas décrire. Il ne faut pas croire que ça veut dire qu’ils se foutent des autres, de l’amour ou de prendre soin d’eux-mêmes. Ça rejoint plutôt l’idée que nous ne sommes pas obligés de nous conformer à quoi que ce soit, parce que nous allons tous mourir un jour. Ça pourrait être dans 100 ans ou dans un an, plus personne ne se souviendra de nous. Tout ce qu’on fait, tout ce que les autres nous font, tout ça n’aura plus aucune importance. Alors pourquoi essayer d’être quelque chose qu’on n’est pas? » Embrasser la tristesse : Billie : « La dépression contrôle pratiquement tout dans ma vie. J’ai toujours été une personne mélancolique. C’est mon défaut. » FINNEAS : « Il y a des moments de joie profonde, et Billie et moi en partageons beaucoup, mais lorsque notre moteur est éteint, c’est comme si nous étions en chute libre. Je suis vraiment fier que nous ne nous soyons pas abstenus d’écrire des chansons qui parlent de mépris de soi, d’insécurité et de frustration, car nous ressentons ces émotions. Je crois que s’accomplir en musique, ça passe par offrir de l’empathie aux gens. » Vivre l’instant présent : Billie : « Tout ce que j’ai à faire, c’est m’asseoir et observer ce qui se passe autour de moi. Notre spectacle à Stockholm est sans aucun doute l’une de mes plus grandes expériences de vie à ce jour. J’étais sur scène et je regardais la foule, qui criait sans arrêt, puis j’ai dit aux gens : “J’ai passé tant de temps dans mon salon à pleurer parce que je voulais faire ceci.” Jamais je n’aurais pensé que ça m’arriverait. L’émotion nous submerge à chaque spectacle, pour vrai. » FINNEAS : « Chaque spectacle nous donne l’impression qu’il est notre dernier, comme si c’était une tournée d’adieu. Étrangement, c’est un peu le cas, parce que même si c’est la naissance de l’album, c’est aussi la fin d’un épisode. »

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À propos de : Billie Eilish

Lorsque l’autrice-compositrice Billie Eilish ressent quelque chose de nouveau, son premier réflexe est de saisir son téléphone et de le noter. « Tu peux écrire n’importe quoi », disait-elle en entrevue à Apple Music alors qu’elle était la vedette de la série Up Next. « Tu peux dire la vérité, puis ne pas "dire" à qui que ce soit qu’il s’agit de la vérité, seulement l’écrire, et alors ça t’appartient. » Billie Eilish Pirate Baird O’Connell est née en 2001, de parents acteurs et musiciens, et a grandi dans leur maison de Los Angeles. Lorsqu’elle a commencé à composer des chansons à 11 ans, son univers musical était alors pop mélancolique, minimaliste et vaguement surréaliste, à la fois influencé par Lana Del Rey et par la franchise brutale de rappeurs comme Tyler, The Creator et Earl Sweatshirt. Elle écrit et enregistre par la suite avec son frère, FINNEAS, dans la résidence familiale, faisant paraître dont smile at me en 2017, suivi d’une série de simples illustrant sa constante évolution. Elle incarne ainsi parfaitement une nouvelle génération d’artistes qui passent directement de l’anonymat de la chambre à coucher aux feux de la célébrité. À peine deux ans plus tard, elle lance WHEN WE ALL FALL ASLEEP, WHERE DO WE GO?, un album de pop expérimentale qui chamboule complètement les codes musicaux du genre et de l’époque, tout en explorant des sujets comme la santé mentale et la panoplie des phénomènes liés au sommeil. L’album lui permet de collectionner les GRAMMY®, mais aussi de remporter le tout premier prix Apple Music de l’artiste de l’année. Malgré toute l’attention qu’elle reçoit, Eilish s’octroie un espace de liberté et de mouvement, étendant l’éventail de ses collaborations (Vince Staples, Khalid) et évitant du même coup d’être rangée dans une petite case. « Si les gens croient que j’ai un son particulier, si on vous demande quel est mon type de musique, mon genre, et que vous avez une réponse, alors vous vous trompez », dit-elle. « Ce que je fais, ce n’est pas chercher un son, c’est plutôt prendre une idée que j’ai et la concrétiser. »

VILLE DE NAISSANCE
Los Angeles, CA, United States
NAISSANCE
December 18, 2001
GENRE
Musique alternative

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