Avec un timbre de soprano aussi agile qu’envoûtant et un registre évoquant ceux de Mariah Carey et de Christina Aguilera, Ariana Grande a fait ses premiers pas dans le monde de la musique en 2008, dans une comédie musicale à l’affiche sur Broadway, 13. Après un passage remarqué à la télévision, la jeune femme (née en 1993 en Floride) prend son envol musical en solo avec une signature conjuguant pop et R&B. Reconnaissable à sa queue de cheval qu’elle porte bien haut, elle affiche un aplomb doublé d’un charme ingénu et devient un symbole de pouvoir pour la jeune génération. Mais au-delà de son image, Ariana Grande prouve au fil de succès comme « The Way » (avec Mac Miller), « Love Me Harder » (avec The Weeknd) et « Break Free » (avec Zedd) qu’elle sait non seulement surpasser ses collaborateurs masculins, mais aussi mettre sa popularité au profit de ses idées. Défenseure LGBTQ et féministe au franc-parler, elle utilise sa tribune pour s’attaquer à des enjeux tels que la misogynie, le sexisme, l’homophobie et l’intimidation, ainsi que pour diffuser un message d’amour et de tolérance. Cette force de caractère a été mise en lumière quand, en mai 2017, des terroristes ont frappé alors qu’elle se produisait sur scène à Manchester, en Angleterre, faisant 22 morts et des centaines de blessés. Ariana Grande décide tout de même de continuer sa tournée, car, comme elle l’a plus tard expliqué à Ebro Darden de Beats 1 : « Je voulais être là pour mes fans et poursuivre les spectacles pour eux. Je voulais leur montrer qu’il ne fallait pas céder à la peur. » C’est aussi le message d’espoir qu’elle lance un an après l’attentat avec la retentissante « no tears left to cry », un hymne dansant et lumineux produit par Max Martin.