En plus d’être une des compositrices les plus connues du XXIe siècle, Unsuk Chin compte également parmi les modernistes les plus ardents et aventureux de son époque. Elle quitte son pays natal, l’Allemagne, en 1985, après avoir étudié auprès de la légende hongroise György Ligeti, dont l’intrépidité a exercé un impact sur elle. L’artiste coréenne écrit dans de nombreux styles, abordant aussi bien des études de piano sombres et techniquement exigeantes qu’un Concerto pour violon, dramatique et primé, en 2001, en passant par le chaos tentaculaire, mais concis, du Gougalon. Ce travail d’ensemble, à la fois très varié et déchirant, s’inspire de son enfance dans un Séoul en pleine effervescence.