Depuis sa création en 2002, le Danish String Quartet est connu pour ses performances de musique classique ainsi que pour ses propres interprétations de musique folklorique nordique traditionnelle. « La musique ressemble à un voyage dans le temps. Elle peut changer votre perception du temps comme par magie, et vous emmener dans des endroits qui dépassent l’imagination. Avec cette playlist, nous souhaitons vous guider vers notre jardin musical, situé à la périphérie de la scène classique européenne et inspiré par de profondes traditions locales. Le temps semble illimité et les frontières n’existent pas dans ce paysage, où les traditions ont vocation à être développées et où la distinction entre le jour et la nuit est brouillée par une lumière estivale presque sans fin. Notre playlist est fortement influencée par deux traditions fortes des pays nordiques, la musique vocale et la musique pour cordes. La chanson “Tit er jeg glad” de Carl Nielsen, interprétée par le chœur de jeunes filles de la radio danoise, en est un bon exemple. Dans cette version, nous nous sommes joints à elles et avons même ajouté un petit air de violon de l’île danoise de Fanø à la fin, appelé “brudestykke”. “Myllargutens brudemarsj” était à l’origine un air de violon traditionnel du même nom, arrangé pour piano par Edvard Grieg. Dans cette version, le Chœur de Chambre d’Oslo offre son propre arrangement choral du morceau de Grieg. C’est magnifique d’imaginer comment le simple matériau du violoniste solitaire a fini par résonner à travers les voix d’un chœur entier, grâce à l’habileté de Grieg. L’interprétation de la musique ancienne sur instruments d’époque est un sujet d’étude pour toute la scène classique actuelle. Si la nyckelharpa suédoise — instrument traditionnel à cordes frottées, de la même famille que la vielle à roue — n’était probablement pas connue là où Bach a vécu, l’instrument existait à la fois avant et pendant la période où il a composé. Nous pensons que la rencontre entre l’instrument et le compositeur est particulièrement réussie, comme en témoigne la Sonate N° 3 en do majeur de Bach, interprétée par Erik Rydvall, Kristine West et Oskar Reuter. »