« L’opéra est le patrimoine de toute l’humanité », affirme le ténor Andrea Bocelli, dont la playlist d’arias tirées des plus grands opéras italiens nous fait passer par toute la gamme des émotions humaines, des éclats de la passion au désespoir le plus profond. Nous partons ainsi à la découverte de Mimì et Rodolfo lors de leur première rencontre au début de La Bohème, l’histoire d’amour tragique de Puccini ; nous éprouvons l’angoisse de Canio à travers la musique puissante de Leoncavallo ; et nous écoutons Desdemona prier la Vierge Marie avant sa mort par les mains d’Otello, dans l’un des moments les plus tendres du répertoire de Verdi. Nombre de ces grandes arias sont chantées par les héros de Bocelli : « Il y a Franco Corelli, dont j’ai eu l’honneur d’être l’élève », révèle-t-il. « Et puis Enrico Caruso, Beniamino Gigli, Ferruccio Tagliavini, Mario Del Monaco, Ettore Bastianini, mais aussi ses amis Plácido Domingo et José Carreras — et l’inoubliable Luciano Pavarotti. » Mais on y entend également Bocelli interpréter lui-même des extraits de trois chefs-d’œuvre de l’opéra italien : Lucia di Lammermoor de Donizetti et deux des plus grandes créations de Verdi, La forza del destino et Otello. « Ce sont des histoires qui traitent de la lutte éternelle entre le bien et le mal », explique Bocelli, « dans une sorte de concentré des passions humaines ». À tous ceux qui pensent que l’opéra est réservé à l’élite, le ténor a la réponse parfaite : « Il ne s’agit pas d’un art élitiste ni d’une expérience “difficile”, » précise-t-il à Apple Music, « mais de tout le contraire : des histoires fascinantes, des questions sociales brûlantes… L’opéra est capable de nous procurer des sensations si profondes qu’elles restent dans notre cœur tout au long de la vie, nous aident à mieux nous comprendre, à mieux appréhender la force de nos sentiments et les relations humaines. » Pour Andrea Bocelli, l’opéra, c’est le monde entier.