

Bien qu’il soit peut-être le compositeur le plus réputé de la musique classique ukrainienne, Valentin Silvestrov a passé une grande partie de sa carrière sans être joué dans son pays d’origine, en raison des restrictions soviétiques imposées à la musique jugée transgressive. Sa musique des années 1970 et suivantes n’est pourtant ni dissonante ni agressive, le compositeur ayant bâti sa réputation sur un postmodernisme à la fois sobre et mystique. Il qualifie de « kitsch » ses méditations sur la musique traditionnelle (voir Kitsch-Muzik pour une première note d’intention), et nombre de ses œuvres sont directement néoclassiques (Hommage à J.S.B., Visions fugitives de Mozart). Cependant, il élève toujours son matériau d’origine, l’utilisant comme base pour de grandes élégies musicales (Postludium) et des invocations de l’extase religieuse (Liturgical Chants, Hymne 2001).