Artiste entouré de mystère, le rappeur au nom menaçant de Destroy Lonely (né Bobby Wardell Sandimanie III à Atlanta en 2001) crée une musique à l’atmosphère sombre. Un hip-hop caractéristique du Sud, avec des beats trap lourds et des effets sonores tordus qui génèrent des ambiances inquiétantes. Des synthétiseurs et des échantillons de jeux vidéo donnent de la texture à ses morceaux. Sa voix de crooner plane dans ces espaces rêveurs, tandis que des changements de rythme rendent son flow imprévisible. Adepte de coiffures originales et de vêtements noirs (The Cure est une de ses influences), il possède un style unique qu’il aime exhiber dans ses vidéoclips. Les titres de ses albums NO STYLIST (2022) et If Looks Could Kill (2023) témoignent d’ailleurs de son goût pour la mode. Surtout, ses chansons lui servent à incarner son personnage insaisissable de gars qui a réussi et qui n’a besoin de personne. Paradoxalement, Destroy Lonely multiplie les collaborations. Dès sa jeunesse, son père, le rappeur I-20, l’amène en tournée et le met en contact avec Ludacris. Ce n’est qu’un début : bien intégré dans sa ville natale, il développe des connexions avec une foule d’artistes du coin comme Nezzus, BigSmokeChapo et le producteur Clayco. En 2021, Playboi Carti, autre joueuse importante dans la région, lui fait signer un contrat sur son étiquette Opium, séduite par sa pièce « Bane ».