Le centenaire de Mieczysław Weinberg devrait redonner au Polonais la place qu’il mérite dans le panthéon des compositeurs de l’ère soviétique, juste aux côtés de Prokofiev et Chostakovitch. C’est ce que semble ambitionner la cheffe d’orchestre lituanienne Mirga Gražinytė-Tyla pour son premier album chez DG, dirigeant l’ample et profonde réflexion sur la guerre que constitue la Symphonie n° 21 de 1991. Cet hommage aux victimes du ghetto de Varsovie, dont a fait partie la famille de Weinberg, contraste avec la Symphonie n° 2, évanescente comme un contrepoint lumineux à la noirceur du siècle.