Une foi profonde traverse la Messe en ut mineur de Mozart. Bien que l’œuvre soit restée inaboutie — peut-être en raison d’une interdiction impériale de la musique d’église élaborée —, ses mouvements connus révèlent la maîtrise des traditions sacrées et le génie inventif du compositeur. L’enregistrement de John Butt présente l’œuvre telle qu’elle aurait pu être entendue lors de sa première exécution en 1783, avec 16 choristes et un orchestre de chambre composé d’instruments d’époque, mais avec l’ajout de trois mouvements récemment achevés par le musicologue néerlandais Clemens Kemme. Ainsi découvre-t-on la fugue « Osanna » partiellement conservée (dans le « Sanctus » et le « Benedictus »), mais aussi les parties instrumentales manquantes du « Credo » et les parties de cordes de l’extraordinaire « Et incarnatus est ». Les choristes du Dunedin Consort, d’une clarté cristalline et d’une puissance surprenante pour leur taille, magnifient les qualités intimes de la musique. En complément, le Heilig ist Gott de C.P.E. Bach, un chant de louange irrésistible pour alto et double chœur, a été l’une des pièces chorales les plus célèbres de son époque et une influence évidente pour la composition de sa messe par Mozart.
- La Nuova Musica, David Bates, Tim Mead, Fleur Barron, Giulia Semenzato, Nicky Spence & Matthew Brook
- Collegium Vocale Gent & Philippe Herreweghe
- Raphaël Pichon, Pygmalion, Céline Scheen, Perrine Devillers, Lucile Richardot, Emiliano Gonzalez Toro, Zachary Wilder & Antonin Rondepierre
- Academy of Ancient Music, Robert Levin & Laurence Cummings
- Pieter-Jan Belder
- The Tallis Scholars & Peter Phillips
- Monteverdi Choir, John Eliot Gardiner & English Baroque Soloists