Quand Laurence Nerbonne a lancé sa carrière solo avec la parution de XO, en 2016, elle a laissé derrière le rock de son ancien groupe Hôtel Morphée, et s’est tournée vers un son pop accrocheur et ultra poli mettant en valeur son énergie irrésistible. La chanteuse en remet sur son deuxième album, FEU, qui propose une pop un peu plus sombre et fougueuse agrémentée d’une bonne dose de hip-hop. « Fausses idoles » met la table avec défiance : l’artiste y envoie promener ses détracteurs et autres imitateurs avec un rap plein de bravade au débit syncopé sur un rythme hypnotisant. Sur l’entraînante et aguichante « Semblant », elle invite un ex à prétendre qu’ils sont toujours ensemble, juste pour une nuit. C’est toutefois sur des chansons comme « #MeToo » que l’on constate la profondeur de son talent d’auteure-compositrice; posées sur une musique électronique onirique, les paroles s’attaquent aux misogynes en tout genre dans un refrain pour le moins cru.