Avec Bruch & Tveitt, la violoniste norvégienne Ragnhild Hemsing tisse un fil historique entre Max Bruch d’un côté et Geirr Tveitt de l’autre, insérant de joyeuses pépites nordiques entre les deux. Le toujours très populaire Concerto pour violon N° 1 du compositeur allemand Max Bruch — de tradition romantique européenne — est joué de manière impressionnante, et très bien contrôlée, et révèle la forte personnalité musicale de Hemsing. Il en va de même pour le Hardanger Fiddle Concerto No. 2 du Norvégien Geirr Tveitt, une pièce merveilleusement atmosphérique et obsédante — où Hemsing joue d’un violon traditionnel Hardanger, augmenté de cordes sous-jacentes et résonnantes —, qui constitue une véritable découverte. La Romance pour violon et orchestre de Johann Svendsen, autrefois défendue par le violoniste-compositeur Ysaÿe, est un délice, et Hemsing lui prodigue un amour évident, tandis que Huldra Aa'n Elland, du compositeur trop tôt disparu Sigurd Lie, est une charmante pièce concertante d’inspiration folklorique.