Gregory Alan Isakov

Pendant les nuits d’été, autour d’un feu de camp, en contemplation devant les astres, on se met parfois à philosopher sur la beauté du monde et le sens de la vie. Les chansons de Gregory Alan Isakov accompagnent parfaitement ce genre de moments. Ses ballades indie folk sont fragiles comme les tisons qui s’envolent et profondes comme la voûte étoilée au-dessus de nos têtes. Le musicien joue avec raffinement sur sa guitare, à laquelle il joint de temps en temps un banjo, introduisant ainsi une touche d’americana qui évoque les grands espaces du Midwest et les forêts des Appalaches. Peut-être son affection pour la nature lui vient-elle de ses voyages, lui qui est né à Johannesburg en 1979, puis s’est installé avec sa famille à Philadelphie. Isakov a aussi étudié en horticulture au Colorado et travaillé en tant que jardinier au début de sa carrière musicale. Justement, ses compositions sont imprégnées du soin méticuleux nécessaire à l’entretien des fleurs. Depuis son premier album autoproduit, Rust Colored Stones (2003), il déploie une écriture sensible et crée des mélodies hypnotisantes qui le rapprochent de Bruce Springsteen et de Leonard Cohen. Dans ses célèbres pièces « Words », « San Luis » et « The Stable Song », les paroles atteignent une qualité poétique à la Bob Dylan. L’auteur-compositeur-interprète peint des images de corps qui flottent comme des fantômes au-dessus de paysages américains pour exprimer l’enchantement de l’amour.