Dotée d’un timbre soprano souple et envoûtant, et d’un registre souvent comparé à celui de Mariah Carey et Christina Aguilera, Ariana Grande débute sa carrière en 2008, à l’âge de 15 ans. Repérée pour son talent inné, elle est enfant-star dans des comédies musicales à Broadway et des séries TV sur Nickelodeon, avant de devenir une idole pop et R&B avec les tubes « The Way » (avec Mac Miller) en 2013, « Love Me Harder » et « Break Free » (avec Zedd) en 2014. Alliant hyper féminité (queue de cheval et robes de poupées) et affirmation de soi, Ariana éclipse constamment ses collaborateurs masculins et devient une image emblématique du girl power. « J’en ai assez de vivre dans un monde où les femmes sont généralement considérées comme la propriété passée, présente ou future d’un homme », tweete-t-elle en 2016. Militante LGBTQ et féministe, elle représente ces artistes 2.0 qui utilisent les réseaux sociaux pour dénoncer la misogynie, le sexisme et l’homophobie, en diffusant un message d’amour à tous. Cela n’a jamais été aussi clair qu’en mai 2017 : après une attaque terroriste lors de l’un de ses concerts à Manchester qui a fait 22 victimes et a blessé des centaines d’autres personnes, Ariana Grande poursuit sa tournée. « Il faut rester dans la réalité du présent et essayer de ne pas céder à la peur, parce qu’évidemment finir la tournée avait pour seul but d’être là pour mes fans » déclarait-elle à Ebro Darden sur Beats 1. « Il faut donner l’exemple et continuer ». Et c’est ce qu’elle a fait : un an après l’attentat, son single « No Tears Left to Cry », produit par Max Martin, fait ainsi triompher le plaisir de danser dans un message d’espoir et d’apaisement.