En vedette au club de lecture d’Oprah : James McBride

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En vedette au club de lecture d’Oprah : James McBride

« Je n’écoute pas de chansons quand j’écris », dit James McBride à Apple Music. « Je n’écoute pas de musique pour le plaisir. Je le fais pour m’inspirer de la vie qu’ont menée les artistes, ainsi que de la vérité qui a émergé de leur art. » L’auteur de « Deacon King Kong », le plus récent choix du club de lecture d’Oprah, a compilé cette liste de classiques jazz et soul qui ont donné le ton à son roman acclamé, dont l’action se déroule à Brooklyn en 1969; il nous explique ses choix. Ne manquez pas la nouvelle édition du club de lecture d’Oprah sur Apple TV+, procurez-vous le livre sur Apple Books et ajoutez la liste de lecture musicale de James McBride à votre librairie. Phoebe Snow, « There’s a Boat That’s Leavin’ Soon for New York » : « Snow avait une fille handicapée et c’est pour en prendre soin qu’elle a arrêté les tournées. Je n’ai appris que tout récemment que Snow est blanche, même si ça fait des années que j’aime ce qu’elle fait. Jerome Richardson, un pionnier de la flûte jazz, participe à cet enregistrement. J’ai fait sa connaissance il y a plusieurs années quand New York était une ville dangereuse, et que les musiciens de jazz ayant appris à jouer dans les clubs étaient encore nombreux. » James Moody, « The Moody One » « Moody joue de la flûte sur cette prise alternative; il s’esclaffe lorsqu’il fait une erreur, puis il se met à chanter. C’est un bel exemple du fait que même les meilleurs musiciens du monde savent s’ajuster, dans la musique comme dans la vie. J’étais dans un bus à Manhattan en 1980 et James Moody y est monté. Je lui ai demandé : “Monsieur Moody, que faites-vous dans ce bus?” J’étais jeune et je présumais que les musiciens vedettes comme James Moody se promenaient tous en limousine. Il m’a répondu : “J’y suis parce que le métro me rend nerveux.” » Sonny Rollins, « St. Thomas » « Le plus grand des improvisateurs du jazz ne raconte jamais la même blague deux fois dans sa musique. J’ai appliqué cette leçon dans mes livres. Je n’essaie jamais de raconter la même histoire deux fois. Je jase avec Sonny Rollins environ toutes les deux semaines. Il me demande toujours : “Quel travail accomplis-tu ici, pour notre planète?” » Quincy Jones, « If I Ever Lose This Heaven » « Ça, ça vient d’une époque où Quincy a aidé le jazz à se tailler une place dans la musique populaire. Certains des meilleurs musiciens du monde, notamment le flûtiste Hubert Laws et le tromboniste Frank Rosolino, y font un travail formidable. » Ennio Morricone, « Love Theme », tiré de « Cinema Paradiso » « Le thème de l’innocence est merveilleusement exprimé dans cette pièce. J’ai eu la chance de voir Morricone en spectacle au Radio City Music Hall lors d’un de ses rares passages aux États-Unis. » Stephen Sondheim, « The Day Off » « Celle-là est tirée de la comédie musicale “Sunday in the Park with George”. Sondheim et l’auteur James Lapine nous présentent une série de personnages dans un parc, un dimanche après-midi. La brillante série de motifs musicaux peint le portrait de cette scène et de ces personnages plus efficacement et en détail que le ferait un roman. Qui a dit qu’il fallait être écrivain pour écrire des romans? » Rev. Milton Brunson, « I’m Free » « J’ai grandi dans une communauté où la mort était une libération des luttes difficiles de la vie. Personne ne le chante mieux que les grands artistes gospel de Chicago. » Derek Lee Ragin, « I Don’t Feel No Ways Tired » « Celle-là est du chanteur Derek Ragin et du regretté chef de chœur Moses Hogan, mes camarades de classe à Oberlin. C’est probablement ma pièce préférée. J’en ai les larmes aux yeux chaque fois que je l’écoute. Moses est la première personne que j’ai rencontrée lorsque j’ai mis les pieds sur le campus d’Oberlin. Derek est toujours vivant et il chante toujours aussi merveilleusement bien. » Jimmy Scott, « Someone to Watch Over Me » « Je jouais du sax ténor dans le groupe de Jimmy au début des années 90. Il m’a beaucoup soutenu durant mes années de vache maigre. C’est Jimmy qui m’a appris comment jouer une ballade. Il ne chantait pas de ballades; il les construisait. Lentement. Avec minutie. Une brique à la fois. Les histoires écrites pour la vitesse ne perdurent pas. Une histoire bâtie pour sa puissance se bâtit lentement. Mélodie. Personnages. C’est du pareil au même. Tout est connecté. Prenez votre temps. » Anita Baker, « Love You to the Letter » « C’est une ballade que j’ai écrite pour Anita Baker. Ce n’est pas un classique, mais j’adore sa voix. Elle comprend comment les mélodies sont interreliées. » Earth, Wind & Fire, « Be Ever Wonderful » « Une magnifique chanson par de merveilleux artistes qui comprenaient parfaitement le kaléidoscope de la musique soul américaine. » Kool & The Gang, « Who’s Gonna Take the Weight » « Un des meilleurs groupes de musiciens jazz provenant du New Jersey. Le guitariste Charles Brown, le ténor Ronald Bell (Khalis Bayyan) et son frère, le bassiste Robert Kool Bell, sont des pionniers du R&B qui n’ont jamais obtenu la reconnaissance qu’ils méritaient dans le domaine de la musique pop. » Les McCann, « Compared to What » « Interprétée en spectacle en compagnie d’Eddie Harris. Le texte de cette chanson est encore aussi pertinent aujourd’hui que lorsque Gene McDaniels l’a écrit il y a de nombreuses décennies. L’interprétation est intense, à l’ancienne et implacable. » Nina Simone, « I Wish I Knew How It Would Feel to Be Free » « La version de Nina Simone du classique de Billy Taylor dit tout. » Oscar Brown Jr., « But I Was Cool » « Drôle et merveilleux. » Eddie Jefferson, « See If You Can Git to That » « Encore une merveille. » Charles Mingus, « Goodbye Pork Pie Hat » « Un adieu touchant au saxophoniste ténor Lester Young. » Wallace Roney, « For Duke » « Un des grands musiciens de notre époque que la COVID-19 nous a volé. Wallace n’a jamais reçu l’attention qu’il méritait. » Bill Withers, « Do It Good » « J’ai toujours aimé ce que Bill Withers avait à dire et les valeurs qu’il défendait. Travaille fort. Fais ton boulot. Sois toi-même. » Eric Bibb, « Lonesome Valley » « J’ai grandi avec Eric Bibb à New York. Il chante pour le peuple. Il fait ça depuis que nous sommes enfants. »

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