Alternative

Si la musique alternative est aujourd’hui synonyme d’un mélange des genres avec des artistes comme Fauve ou The Dø, qui jouent avec les sonorités pop, folk ou électro, c’est dans de petits clubs rock underground qu’elle a connu ses premières heures de gloire. Loin des standards commerciaux des années 80, des groupes comme Joy Division, R.E.M. ou, en France, Taxi Girl, ont voulu offrir des morceaux audacieux entre éthique punk, sons froids ou folk rock, permettant l’éclosion d’un nouveau genre. Ce mouvement musical a été propulsé sur le devant de la scène mondiale avec l’apogée de Nirvana et de leur album essentiel, Nevermind, au début des années 90. L’esthétique grunge rencontre alors le grand public et fait naître de nombreuses vocations à l’image de The Kills. 

 Ce duo anglo-américain est représentatif de l’évolution récente de la musique alternative. Depuis ses premiers titres bruts et épurés, le groupe a su surprendre ses fans en travaillant des arrangements plus sophistiqués et a ainsi étoffé le rock sauvage de ses débuts. Cette faculté à se définir loin des impératifs de l’industrie musicale pour créer la musique de demain est le véritable cri de ralliement de tous les artistes alternatifs, qu’ils piochent dans le rock garage de leurs aînés ou qu’ils nous offrent de nouvelles découvertes musicales, comme Woodkid et son électro symphonique majestueuse, Lana Del Rey et son mélange de glamour hollywoodien vintage, ou encore les Anglais de The xx, qui ont réconcilié définitivement club kids et fans d’indie. Si la musique alternative n’est aujourd’hui plus cantonnée aux clubs enfumés et a envahi les ondes et nos écrans, elle reste toujours le terrain d’expression favori des artistes novateurs, un idéal musical sans compromis qui n’a pas peur d’évoluer et de se métisser pour mieux inventer les tendances de demain.