Au début des années 2000, Sean Paul fait une entrée remarquée sur les ondes radio américaines avec des sonorités et un style jusqu’alors inédits. Né à Kingston en 1973, Sean Paul Francis Henriques de son vrai nom abandonne sa pratique professionnelle du water-polo au milieu des années 90 pour se dédier pleinement à la musique. Il développe un son puissant et dynamique axé autour d’un toast à la fois singulier et accessible, qu’il déploie au gré de collaborations avec des figures de la scène jamaïcaine comme Spanner Banner, Mr. Vegas et Beenie Man. En dépit de la difficulté à déchiffrer ses paroles riches en patois local, le Jamaïcain se forge une solide réputation en Europe comme aux États-Unis, avec son phrasé inimitable et les productions sensuelles qu’il affiche sur son premier album Stage One (2000). Mais c’est Dutty Rock (2002) qui le propulse véritablement au rang de superstar mondiale, porté par les tubes « Get Busy » et « Gimme the Light » qui deviennent rapidement des incontournables des dancefloors. Ses collaborations avec Busta Rhymes, Rahzel ou Sasha lui permettent d’ouvrir de nouveaux horizons pour le dancehall qu’il métisse volontiers avec le rap et le R&B, séduisant une large audience. Trois ans plus tard, il collabore avec Beyoncé et Rihanna sur The Trinity, avant de connaître une baisse de régime dans les charts vers la fin de la décennie. Il multiple toutefois les succès en France avec notamment son single « Got 2 Luve U » avec Alexis Jordan, ainsi que son album Tomahawk technique (2012), coproduit par Stargate et Benny Blanco. Le crooner enchaîne en 2014 avec Full frequency où il décline son cocktail dancehall, rap et dance aux côtés de Damian Marley, Nicki Minaj ou encore 2Chainz. L’avènement du reggaetón à la fin des années 2010 lui permet également d’être sollicité par des stars du game comme J Balvin, avec qui il partage le micro sur le titre « Contra la Pared ».