Pour PLK, pas question d’oublier d’où il vient ; le rappeur a été jusqu’à inscrire ses origines polonaises dans les initiales qui forment son nom d’artiste, puis dans le titre de son premier album. Né en 1997 dans le 14ème arrondissement de Paris, avant de déménager à Clamart où il grandit, Mathieu Pruski fait ses débuts dans le rap au sein des collectifs Panama Bende et La Confrérie, avant d’entamer une carrière solo au milieu des années 2010 avec les maxis Peur de me tromper et Dedans. Son premier album Polak (2018), sur lequel il collabore avec SCH et Nekfeu, le propulse en haut des charts. Le MC revient dès l’année suivante avec Enna, album qui connaît un succès similaire, et rafle un disque d’or. Avec une pochette mettant à l’honneur sa sœur et son frère (le titre est la combinaison de leurs prénoms Lena et Enzo), ce deuxième long format confirme l’attachement du rappeur à ses racines. Travailleur acharné, pudique et casanier, PLK évoque de longues nuits blanches passées dans son home studio à peaufiner un flow tranchant qu’il déploie sur des beats s’inspirant autant du boom-bap des années 90 que de la pop et de la house. Prônant les mêmes valeurs dans sa vie privée qu’à travers ses albums, sa personnalité artistique apparaît ainsi comme le reflet authentique de sa propre personne, et non comme un alter ego.