Durant ses études au prestigieux Berklee College of Music, Lizzy McAlpine (née à Philadelphie en 1999) découvre que le parcours scolaire classique ne lui convient pas. Persuadée que c’est en écrivant des chansons qu’on apprend le métier, elle lâche les cours et se met au travail. Son passage à Berklee n’aura pas été vain, puisque c’est là qu’elle rencontre celui qui deviendra son complice musical, le multi-instrumentiste et producteur Philip Etherington. En 2020, au début de la pandémie, les deux artistes s’enferment dans l’appartement d’Etherington et concoctent Give Me a Minute. Petit bijou d’indie folk, ce premier album s’appuie sur une guitare acoustique qui met en relief la profondeur de la voix et des textes de McAlpine, qui relate avec sensibilité des histoires d’amours forcément malheureuses. Son talent (qu’elle déploie aussi sur TikTok) est vite remarqué : Phoebe Bridgers lui déclare son admiration, tout comme FINNEAS, qui passera de fan à collaborateur en créant avec elle « hate to be lame », un des moments forts de son deuxième album, five seconds fat (2022). Avec cet effort (qui fait suite à l’EP When the World Stopped Moving), Lizzy affine sa plume et laisse Etherington s’amuser avec de nouvelles textures musicales. La mélancolie folk demeure l’ingrédient principal, mais des touches de piano, de cordes et de synthé viennent magnifier les vignettes intimistes dans lesquelles la chanteuse se dévoile tout en douceur.