Daniel Balavoine

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À propos de : Daniel Balavoine

Chanteur à la fois populaire et engagé, auteur d’une vingtaine de tubes en à peine huit ans de succès (1978-1986), Daniel Balavoine se distingue par sa voix haute et puissante, et son goût pour les instrumentations électroniques, orientant progressivement ses productions vers une pop plus expérimentale. Né le 5 février 1952 à Alençon (Orne), Daniel Balavoine passe sa jeunesse dans le Sud-Ouest, et débute sa carrière musicale à Pau, comme chanteur de bal de 1968 à 1971. Reprenant Dylan, mais aussi des groupes de hard rock comme Deep Purple, il chante pour diverses formations de rock progressif, avant de sortir son premier 45 tours solo chez Vogue « Viens vite » (1973), qui ne trouvera pas le succès. C’est en tant que choriste puis auteur-compositeur pour le chanteur disco Patrick Juvet qu’il se fait remarquer par Barclay, qui sort ses deux premiers albums, De vous à elle en passant par moi (1975) et Les Aventures de Simon et Gunther… (1977), mêlant rock progressif et musique classique. Lorsqu’il découvre l’impressionnante technique vocale du chanteur interprétant à la télévision sa chanson « Lady Marlene », Michel Berger décide de l’embaucher pour son opéra rock Starmania. Son timbre haut perché et un ambitus de trois octaves font de lui l’interprète idéal des tubes « Quand on arrive en ville », « Banlieue nord » et « SOS d’un terrien en détresse ». En 1978, il décroche son premier hit avec « Le chanteur », morceau-titre de son troisième album, et où il chante les ambitions et les craintes d’un chanteur en devenir (avec sa phrase d’accroche mémorable «J’me présente, j’m’appelle Henri... »). Il publie Face amour, face amère en 1979, triomphe à l’Olympia, avant Un Autre Monde en 1980, avec trois chansons inoxydables, « Mon fils, ma bataille », « Je ne suis pas un héros » et « La vie ne m’apprend rien », qui conjuguent chant en français et influences anglo-saxonnes (Genesis, Supertramp ou Queen). En 1981, Vendeurs de larmes est encore plus rock, plus électronique, porté par la chanson « Vivre ou survivre ». Balavoine participe en 1983 au Paris-Dakar, et découvre la famine et la pauvreté du continent africain qui lui inspirera son album le plus engagé, Loin des yeux de l’Occident(1983). Il y évoque les femmes du tiers monde avec « Pour la femme veuve qui s’éveille », la torture avec « Frappe avec ta tête », les dictatures d’Amérique du Sud avec « Revolucion ». L’album mêle synthétiseurs et percussions africaines, inspiré par les albums world music de Peter Gabriel. Plus engagé que jamais dans les causes humanitaires, il s’implique dans le concert des « Chanteurs sans frontières », coorganisé par Renaud à La Courneuve le 13 octobre 1985 et le disque SOS Éthiopie, avant de sortir son huitième album studio, Sauver l’amour. En plus de la chanson-titre, l’album comporte les tubes « L’Aziza » (hommage à sa femme juive-marocaine Corinne), « Aimer est plus fort que d’être aimé » et « Tous les cris les SOS », marqués musicalement par l’utilisation de l’échantillonneur Fairlight CMI, qui colore d’un peu plus d’électronique ses chansons puissantes et engagées. C’est au cours d’une opération humanitaire dans le désert malien qu’il meurt tragiquement le 14 janvier 1986, avec quatre autres personnes, dans un accident d’hélicoptère.

VILLE DE NAISSANCE
Alençon
NAISSANCE
5 février 1952
GENRE
Variété française
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