Pour Dadju, la musique est une grande histoire familiale. Il est en effet le fils de Djanana Djuna, chanteur congolais gravitant autour de la célèbre star du soukous Papa Wemba, et le frère de Maître Gims, un des artistes français les plus influents ; même son grand-père était déjà musicien. Au cœur de cette lignée musicale impressionnante, le chanteur et rappeur français a travaillé d’arrache-pied pour construire sa propre identité. Né Dadju Djuna Nsungula en 1991, en Seine-Saint-Denis, Dadju s’associe au rappeur à textes Abou Tall pour former The Shin Sekaï (en référence au manga One Piece), un groupe de rap qui rencontre le succès en 2016 avec l’album Indéfini et son énorme hit « Aime moi demain ». Après la dissolution du duo, Dadju fait ses débuts en solo, avec l’album très attendu Gentleman 2.0 en 2017. Crooner des temps modernes, le ténor expert en mélodies s’impose sur les devants de la scène grâce à des tubes entre trap et pop, à l’instar du romantique et mélancolique « Jaloux », paru en 2018. Dans la même veine, « Compliqué », dans lequel il aborde les aléas de l’amour, devient un des hits incontournables en France l’année suivante. Décrochant dans la foulée un disque de platine avec Poison Ou Antidote, un double album où il distille trap et afrobeats, il intègre également des textures soukous dans ces titres, renouant ainsi avec son héritage familial tout en faisant évoluer les traditions. La boucle est bouclée.