Shani Diluka met en lumière la relation spirituelle et peu explorée entre Carl Philipp Emanuel Bach et Mozart. Sur une copie du piano préféré de ce dernier, un Walter 1790, la Monégasque entreprend de révéler l’influence qu’exerça le deuxième fils de Bach, associé à la transition du baroque au classicisme, sur le divin Viennois, soulignant les liens entre leurs œuvres. Accompagnée par l’Orchestre de chambre de Paris sur le Concerto pour clavecin en ré mineur, elle consacre le reste du programme à des œuvres pour piano seul. Des mélancoliques 12 variations de C.P.E. Bach à la Sonate pour piano n° 8 de Mozart, son interprétation éclairée montre que le goût du second pour la passion et la tragédie est sans doute né de sa relation quasi filiale au premier.