La réimagination des œuvres est une activité bien connue de Max Richter qui a « recomposé », en 2012, les Quatre Saisons de Vivaldi en un fascinant paysage sonore minimaliste. Ici, il revisite sa propre pièce Sleep, une méditation de huit heures composée en 2015 pour refléter et accompagner une nuit complète de repos, pensée alors comme un antidote à la vie moderne. Sleep : Tranquility Base — qui fait référence au site d’alunissage nommé par Buzz Aldrin et Neil Armstrong — est une pièce atmosphérique qui met l’accent sur les éléments numériques de l’œuvre originale écrite pour piano, cordes, soprano et électronique. Elle constitue une invitation à se « déconnecter ». Si vous sentez vos paupières s’affaisser, ne vous inquiétez pas : Richter encourage les auditeurs et auditrices à apprécier ce voyage électronique dans un état de somnolence, à « la frontière entre l’éveil et le sommeil », explique-t-il.