Re-Dunn

Re-Dunn

"Ronnie Dunn n’a pas manqué d’occasions de revisiter ses deux décennies de succès au sein de Brooks & Dunn. Le duo s’est reformé le temps d’un spectacle tape-à-l’œil à Las Vegas, a enregistré un album de reprises de ses plus grands succès en compagnie d’une nouvelle génération d’artistes invités et a été intronisé au Country Music Hall of Fame. Mais ce n’était pas suffisant pour Dunn : sur Re-Dunn, il réinterprète 24 pièces qui l’ont marqué avant qu’il accède à la gloire au début des années 90, et qu’il écoutait ou chantait sur scène durant ses années formatrices dans le circuit des bars du Texas et de l’Oklahoma. « J’ai eu envie, presque égoïstement, de présenter la musique et les morceaux qui constituent mon ADN musical – même si je n’aime pas utiliser ce terme parce que c’est tellement cérébral et le contraire de ce que doit être un chanteur country », confie-t-il à Apple Music. On le sait, Dunn a bâti sa réputation à Nashville grâce à des chansons honky tonk modernes et solides comme le roc. Rien de surprenant, donc, qu’on trouve dans son choix de reprises du country traditionnel, du country rock, du soft rock, de la pop et du R&B. Le fil d’Ariane? Un groove solide et confortable. Une fois rassemblées, ces chansons mettent en lumière son discernement et sa profondeur en tant que chanteur. Ce qui saute aux yeux, c’est que Dunn a pris un malin plaisir à détourner notre regard de son succès commercial pour le braquer sur sa sensibilité musicale, tout comme les musiciens vétérans qu’il a triés sur le volet pour ce projet. « Comme il fallait s’y attendre, ils avaient toujours une histoire à raconter au sujet de quelqu’un qu’ils connaissent qui a joué sur l’enregistrement original de ces pièces, ou une expérience personnelle qui s’y rattache, et ç’a donné encore plus d’énergie à ces enregistrements », se souvient-il. Voici les histoires derrière huit des classiques qu’ils ont repris sur Re-Dunn. Drinkin’ Thing « Gary Stewart [qui a enregistré cette chanson dans les années 70] s’est fait connaître quand je suis sorti de l’université et que je me suis installé à Tulsa. Je jouais dans un groupe de bar et quand je suis entré travailler un soir, le jukebox alignait des morceaux de Gary Stewart un après l’autre. On aimait le style, l’originalité et l’authenticité de ce que Gary représentait. C’était la musique de taverne la plus rustique que j’avais jamais entendue. Et sa voix allait parfaitement avec le sujet de ses chansons. » Peaceful Easy Feeling « Quand les Eagles ont lancé leur premier album et que j’ai entendu “Peaceful Easy Feeling”, je me suis dit : “Ça, c’est country. Là tu parles!” On jouait toujours ce morceau dans les bars. C’est une chanson dance en 2/4. » If You Don’t Know Me by Now « Il y a deux versions majeures d’“If You Don’t Know Me by Now”, celle de Harold Melvin & The Blue Notes et celle de Simply Red, et les deux sont de véritables classiques. La mienne a pris forme tard dans la nuit en studio, et nous aurions peut-être dû aller nous coucher quelques heures plus tôt. Il y a quelques-unes de ces pièces que j’aurais aimé peaufiner un peu plus. Je jouais vraiment avec le feu sur certaines d’entre elles. Je me suis inspiré de Willie [Nelson] et son Stardust [une compilation de classiques de la pop parue en 1978]. Il n’essayait pas de chanter comme les originaux, il chantait comme il l’entendait. Je ne me compare pas à lui, mais c’est dans le même esprit. » The Cowboy Rides Away « Je reviens vers “Cowboy Rides Away” et “That’s the Way Love Goes” plus que vers n’importe quelles autres pièces de ce projet. Ce sont des chansons qui me viennent naturellement, sans effort, elles sont vraiment dans ma veine. » Showdown « Je ne connais pas le secret de Jeff Lynne, mais c’est un vrai génie des mélodies. La ligne au sujet du vent m’a marqué pour une raison quelconque. C’est une des chansons qui étaient vraiment champ gauche pour moi. » Ashes by Now « Au milieu et vers la fin des années 80, quand j’étais très attentif à ce qui se passait musicalement à Tulsa, je trouvais Rodney [Crowell] vraiment cool et tourné vers l’avenir, dans la même veine qu’Emmylou Harris. Mon ami était gérant du magasin de disques local et il m’appelait avant de mettre un nouvel album de Rodney sur les tablettes pour me dire qu’il m’en réservait une copie. Celle-là compte beaucoup pour moi. Je jouais souvent “Ashes by Now” dans les bars, à l’époque. » A Showman’s Life « Je ne connaissais pas “A Showman’s Life” avant de venir à Nashville, et plusieurs producteurs avec qui j’ai travaillé au fil des ans ressortaient ce morceau. Pratiquement tout le monde l’a chanté, de George Strait à tous ceux qui l’ont suivi. » Good Time Charlie’s Got the Blues « C’est sur “Good Time Charlie” que je suis le plus sorti de ma zone de confort. Beaucoup d’artistes l’ont chantée, mais je suis désormais convaincu que personne ne le fera mieux que Danny O’Keefe [dans les années 70]. Je me suis assis avec les musiciens pour analyser cette pièce dans le moindre détail, et on a tenté notre chance. Il y a tant de chansons de cette époque qui étaient imparfaites musicalement, et c’est ce qui fait leur charme. »"

Choisissez un pays ou une région

Afrique, Moyen‑Orient et Inde

Asie‑Pacifique

Europe

Amérique latine et Caraïbes

États‑Unis et Canada