« Hurts 2B Human, c’était comme une boule de neige qui devenait de plus en plus grosse en dévalant une pente », explique P!nk à Zane Lowe de Beats 1. « Rien ne pouvait l’arrêter. » En 2018, pendant la tournée pour son septième album, Beautiful Trauma, la chanteuse s’est retrouvée dans de nombreuses séances d’enregistrement en compagnie de musiciens avec qui elle n’avait jamais travaillé auparavant (Beck, Sia, Chris Stapleton, Cash Cash, Wrabel, Dan Reynolds de la formation Imagine Dragons et plusieurs autres). Elle a ensuite réalisé qu’elle venait de boucler son huitième album, une proposition légèrement politisée comptant des ballades sentimentales et des pièces entraînantes comme seule P!nk sait en concocter. Plusieurs chansons sont dans l’air du temps. « Aux nouvelles, on tente de nous convaincre que tout le monde se déteste, mais ce n’est pas vrai », dit-elle au sujet de ce qui lui a inspiré la pièce titre, mettant en vedette Khalid et écrite par Teddy Geiger (connu principalement comme le créateur de certains des plus grands succès de Shawn Mendes). « Je suis une femme, Khalid est un homme, il est Afro-Américain, je suis Juive... Nous vivons tous des expériences qui nous sont propres et traversons des hauts et des bas, alors tout repose sur les gens dont nous nous entourons afin de nous aider à passer à travers toute cette merde. Voilà ce qui m’a inspiré ce morceau. » Sur « Can We Pretend », une pièce aux penchants EDM mettant en vedette Cash Cash, elle pose des questions rhétoriques dans l’espoir d’échapper à la réalité : « Can we pretend that we will fight the president?/Can we pretend that we all end up okay? » (librement : « Pouvons-nous faire semblant que nous nous battrons contre le président?/Pouvons-nous faire semblant que tout ira bien? »). Et c’est à ce moment, avant que nous ayons le temps de réfléchir à la réponse, que des synthés étourdissants nous frappent en plein visage et nous invitent à lâcher prise et à vivre l’instant présent.