Camille Saint-Saëns: Déjanire

Le label du Palazzetto Bru Zane (Centre de musique romantique française, fondé à Venise en 2009) poursuit son brillant travail de découverte d’opéras négligés de l’époque romantique avec Déjanire, dernier-né de la plume de Camille Saint-Saëns. Avec une intrigue reposant sur l’infidélité et la mort d’Hercule, cet opéra a été remanié à partir d’une version originale de 1898, composée pour des représentations en plein air et combinant drame parlé et musique de scène. Lors de la création de la deuxième version, en 1911, les styles musicaux avaient évolué, sous l’influence de ballets modernistes comme Petrouchka de Stravinsky, conçu la même année. Déjanire a donc joué de malchance et d’un mauvais timing. Toutefois, si l’on en juge par cette interprétation vibrante, l’œuvre mérite incontestablement une deuxième chance. Les parties solistes, très exigeantes, sont toutes excellemment chantées, le chœur est réactif et l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo — l’ensemble résident de l’Opéra de Monte-Carlo qui avait à l’origine demandé à Saint-Saëns de réviser Déjanire — fait preuve d’une magnifique agilité.

Choisissez un pays ou une région

Afrique, Moyen‑Orient et Inde

Asie‑Pacifique

Europe

Amérique latine et Caraïbes

États‑Unis et Canada