Tony Bennett (1926-2023) chante dans les boîtes de nuit new-yorkaises depuis environ trois ans lorsqu’un certain Bob Hope tombe sous son charme. Ce soir-là, le légendaire comédien va voir Bennett après son spectacle et lui dit : « Allez, mon garçon, tu vas venir chanter au Paramount avec moi! » La carrière du jeune crooner décolle, et ne retouchera plus jamais le sol. Né à New York dans une famille d’origine italienne, Bennett grandit dans un milieu où la musique, notamment celle de Bing Crosby et Louis Armstrong, occupe une place importante. Animé d’abord d’une passion pour la peinture, il se tourne ensuite vers le chant et participe assidûment aux soirées amateures dans la Grosse Pomme. Après avoir servi son pays durant la Seconde Guerre mondiale, Bennett enrichit son timbre vocal en apprenant le bel canto. Cette technique de chant lyrique de tradition italienne lui donne une signature unique qui le différencie de ses concurrents de l’époque comme Frank Sinatra. Après des années 50 retentissantes, ponctuées de nombreuses premières positions au palmarès (« Because of You », « Cold, Cold Heart », « Rags to Riches »), Bennett connaît des décennies 60 et 70 en dents de scie. Le chanteur se remet sur les rails en offrant à nouveau des prestations dans de petites salles au cours des années 80 et, tranquillement, son étoile recommence à briller. L’artiste aux 50 millions d’albums vendus et aux multiples GRAMMY® remporte, en 2017, le prestigieux prix Gershwin pour son impact dans le domaine de la musique populaire.