Né à Lagos en 1940 et mort à Paris en 2020, le batteur autodidacte nigérian Tony Oladipo Allen s'impose de 1968 à 1979 comme figure de proue d'Africa 70, groupe de l'iconique Fela Kuti, participant à la création du mouvement afrobeat et préfigurant l'afro-funk avec des albums comme Roforofo Fight, Sorrow, Tears and Blood ou Zombie. En solo, avec ses Afro Messengers ou encore Afrobeat 2000, Allen refuse les étiquettes, mettant son talent unique au service de multiples genres et collaborations, de la soul au jazz en passant par l'indie pop, le R&B, le dub, le hip-hop ou l'art rock, de Manu Dibango à King Sunny Adé, Ginger Baker ou encore Damon Albarn sur les projets The Good, The Bad & The Queen et Rocket Juice and the Moon avec Flea.