Voix touchée par la grâce du bouleversant succès « Angel », Sarah McLachlan est également la figure forte et engagée qui a prouvé, dans les années 90, que les artistes féminines pouvaient faire courir les foules autant que leurs collègues masculins. En 1997, l’autrice-compositrice-interprète native d’Halifax (1968), mais établie à Vancouver, est à l’apogée d’une carrière qui avait déjà franchi les frontières canadiennes. Propulsé par l’énigmatique « Building a Mystery », son album Surfacing atteint des sommets et lui vaut deux prix GRAMMY®. McLachlan observe des consœurs qui récoltent des succès similaires sans que ceux-ci trouvent un véritable écho dans l’industrie musicale, notamment chez les programmateurs encore frileux à mettre des femmes en tête d’affiche. L’idée lui vient ainsi de créer Lilith Fair, festival ambulant entièrement féminin – Sheryl Crow, Jewel, Fiona Apple et Tracy Chapman y ont participé – qui s’inscrira parmi les tournées les plus lucratives entre 1997 et 1999. Pianiste accomplie et chanteuse reconnue pour sa puissance élégante, son registre aérien et sa présence charismatique, Sarah McLachlan s’illustre à l’international depuis la parution en 1993 du salué Fumbling Towards Ecstasy. Plus près de la maison, elle partage son amour de la musique par l’entremise des écoles qu’elle a fondées. Lauréate d’une douzaine de JUNO, elle a été intronisée au Temple de la renommée de la musique canadienne en 2017.