Amis d’enfance inséparables, Djadja & Dinaz ont fait une entrée fracassante sur la scène cloud rap du milieu des années 2010 en mêlant récits sans filtre des quartiers et art du buzz. Premiers artistes à percer de la cité de La Pierre-Collinet à Meaux en Seine-et-Marne, Gianni Bellou et Azzedine Hedhli de leurs vrais noms font la une des médias avant même d’avoir sorti le moindre album. Tourné sur un parking où des jeunes s’amusent avec des armes à feu, le clip de « Laisse-nous faire notre biff » crée en effet la polémique en 2014. Annonçant leur premier album On s’promet deux ans plus tard, le single « J’fais mes affaires » et son clip inspiré des films de gangster mettent une nouvelle fois le game en ébullition. Accumulant les disques de platine et de diamant, ils attirent rapidement la convoitise des grosses maisons de disque. Pourtant, les deux potes préfèrent rester indépendants et gérer leur carrière comme ils l’entendent. Ils enchaînent ainsi les sorties, passant des chroniques entre trafic et solidarité de Dans l’arène (2017) aux sonorités plus pop et dansantes de Le revers de la médaille (2018) et Drôle de mentalité (2019). Le dénominateur commun ? Une utilisation ultra mélodique de l’auto-tune qui atteint de nouveaux sommets sur Spleen en 2019. Atmosphérique, introspectif et mélancolique, l’album dévoile une toute nouvelle facette et montre que le tandem cloud rap est ici pour durer.