Découvert à 16 ans à Ankara, en Turquie, le pianiste Fazil Say s’est imposé comme un interprète virtuose, du classicisme viennois au romantisme allemand, mais aussi comme un pourfendeur des idées reçues. Redonnant toute sa vigueur à l’idée d’interprétation, il s’approprie les sonates de Mozart ou compose lui-même autour de la culture turque ou du poète perse Omar Khayyam. Sa version des petites pièces nocturnes et poétiques de Chopin, des incontournables du répertoire pianistique, semble ici planer au-dessus de l’instrument, imprégnée de bel canto et du toucher si caractéristique de Say, léger et évanescent.