Présentée au Festival de Pâques de Salzbourg en 2006 par sir Simon Rattle alors qu’elle n’avait que 16 ans, la violoniste allemande Veronika Eberle retrouve le chef d’orchestre pour donner vie au sublime Concerto pour violon en ré majeur, op. 61 de Beethoven et célébrer l’œuvre qui l’a fait connaître au monde entier. Pour son premier enregistrement de concerto, elle revisite un chef-d’œuvre qui a traversé plus de deux siècles en partageant une nouvelle interprétation avec de nouvelles cadences (« cadenzas »), écrites par le compositeur contemporain Jörg Widmann. Ces intermèdes virtuoses et improvisés, pendant lesquels s’interrompt l’accompagnement de l’orchestre, laissent place à la création originale du compositeur et à la libre fantaisie de son interprète. Avec ses nouvelles cadences, cette relecture rend hommage à la radicalité et à l’amour de l’expérimentation de Beethoven, ancrant audacieusement son concerto dans la création contemporaine.