Né le 16 mars 1948 à Noranda, en Abitibi-Témiscamingue, le poète, cinéaste et militant environnementaliste Richard Desjardins porte depuis toujours de nombreux chapeaux, mais c’est à titre d’auteur-compositeur-interprète qu’il connaît ses plus grands succès grâce à ses chansons intemporelles aux influences autant country que classiques. Desjardins n’a que neuf ans quand il commence à apprendre le piano. Pendant son adolescence, il accompagne son frère aîné qui se produit dans les boîtes à chansons de la région. Au début des années 1970, Desjardins fonde Abbittibbi, dont la première mouture ne dure que quelques mois. Le groupe revient à la charge en 1981 avec Boom Town Café, qui contient les classiques « Le chant du bum » et « Le beau grand slow ». En 1988, Desjardins lance Les derniers humains, une première œuvre autoproduite qui comprend « Le cœur est un oiseau », une ode à la liberté qui devient rapidement un incontournable du catalogue de l’artiste. En 1990, l’auteur-compositeur présente Tu m’aimes-tu à divers producteurs montréalais. Personne ne croit au potentiel commercial de l’album, ce qui n’empêche pas Desjardins de lancer seul cette œuvre magistrale qui renferme des pièces marquantes du répertoire québécois, comme « Le bon gars » et « Va-t’en pas ». Tu m’aimes-tu s’écoule à plus de 150 000 exemplaires et devient un des albums québécois les plus importants du 20e siècle. Desjardins s’illustre également au cinéma avec L’erreur boréale (1999) et Le peuple invisible (2007), deux documentaires coups de poing coréalisés avec Robert Monderie. Il lance en parallèle d’autres œuvres musicales mémorables, telles que Boom Boom (1998), Kanasuta (2003) et L’existoire (2011).