Avant de devenir celui qu’on appelle Mr. Worldwide, Pitbull, né Armando Christian Pérez en 1981, fait ses classes dans les rues et les clubs de Miami. Son surnom, à l’époque, était plus modeste et « Mr. 305 » se contentait de porter fièrement le code postal de sa ville d’origine. « C’est une chose de cracher des rimes sur le coin de ta rue », a-t-il déclaré à Apple Music. « C’en est une autre de représenter ton quartier, encore une autre de représenter ton État, puis, éventuellement, ton pays. Mais faire de la musique globale? Ça, c’est la vraie différence : tu touches beaucoup, beaucoup de monde. Et quand j’ai vu une occasion, j’ai saisi ma chance. » Combinant son amour du hip-hop et la culture cubaine de ses parents, Pitbull forge un style hybride, toujours festif, toujours changeant. Il connaît un joli succès en 2004 avec la lascive « Culo », un mélange de reggaeton et de crunk en duo avec son mentor Lil Jon, puis il intègre de plus en plus d’éléments à sa palette, explorant EDM, house et pop. Cette fusion atteint son paroxysme sur l’album Rebelution (2009), qui inclut « I Know You Want Me (Calle Ocho) », son premier succès planétaire. Dans les années qui suivent, il étend sa domination mondiale, alternant entre l’anglais et l’espagnol et collaborant avec des dizaines d’artistes de renom (Usher, Jennifer Lopez, Kesha, Shakira, Enrique Iglesias, T-Pain, etc.). Il contribue ainsi grandement à l’explosion de la pop latine.