Quand on entend la musique de Michael Bublé, on pense immédiatement à Frank Sinatra, aux cabarets enfumés de Las Vegas et aux big bands qui occupent toute la scène. Le chanteur de charme né en 1975 à Burnaby, en banlieue de Vancouver, est tombé amoureux des grands classiques dès sa tendre enfance. C’est son grand-père, un plombier d’origine italienne, qui lui a fait découvrir Sinatra, Crosby et les autres crooners de la belle époque. Adolescent, Bublé s’endormait, une bible entre ses bras, en priant pour que ses rêves de devenir un interprète célèbre se concrétisent. En 2000, l’ancien premier ministre Brian Mulroney invite Bublé à chanter au mariage de sa fille. L’artiste y rencontre le producteur David Foster (Céline Dion, Whitney Houston), qui le prend sous son aile et l’aide à enregistrer son premier album. Lancée en 2003, cette première carte de visite homonyme renferme des standards de diverses époques et permet à Bublé de se faire remarquer autant au Canada qu’aux États-Unis. Mais c’est Crazy Love, sorti en 2009, qui offre au Canadien un succès planétaire. Sur cet album majestueux, Bublé et son groupe mènent une incroyable opération de charme en livrant une performance digne des plus grands concerts. Comme les crooners qui ont bercé son enfance, l’artiste s’approprie les chansons et les met à sa main comme s’il racontait sa propre vie, qu’il s’agisse de reprises de vieux succès jazz ou de nouvelles compositions pop originales.