Non content de s’imposer comme l’artiste le plus populaire de sa génération, Jean-Jacques Goldman écrit et compose des succès pour les plus grandes stars de la chanson francophone. Né à Paris en 1951, Jean-Jacques Goldman apprend tôt le violon puis le piano avant de bifurquer vers la guitare pendant l’adolescence. Après quatre ans passés au sein du groupe de rock néo-symphonique Taï Phong, il connaît le succès dès la sortie du single « Il suffira d’un signe », en 1981. Son premier album, À l’envers, présente son goût pour la musique des groupes anglo-saxons du début des années 70 et fait également souffler un vent de nouveauté sur la scène française avec des textes exprimant ses malaises personnels et son incapacité à comprendre la société et l’ordre établi. De Quand la musique est bonne (1983) à Non homologué (1985), les succès s’enchaînent, mais l’artiste met aussi ses talents de mélodiste et sa tessiture de chant aiguë au service de textes personnels, à l’instar de « Comme Toi », qui rend hommage à la mémoire collective juive. Artiste engagé, il rejoint Renaud pour soutenir l’Éthiopie et joue au profit de SOS Racisme en 1985. La même année, il signe un de ses plus gros hits, l’hymne « Je te donne », en duo avec son ami Michael Jones, qu’il a rencontré à l’époque de Taï Phong. Mais son engagement le plus marquant demeure sans doute son implication pour Les Restos du cœur et la troupe des Enfoirés, pour lesquels il écrit et compose l’hymne « La Chanson des Restos » en 1986. Devenu une valeur sûre du top album et un auteur-compositeur respecté, Jean-Jacques Goldman est sollicité par de nombreux artistes. En 1986, il signe l’intégralité de la musique et des textes de l’album Gang pour Johnny Hallyday. De Patricia Kaas à Florent Pagny, il travaille avec les plus grands noms. Mais il atteint véritablement un nouveau sommet aux côtés de Céline Dion sur l’album D’Eux, en 1995, qui devient l’album francophone le plus vendu de l’histoire et marque le début d’une longue collaboration avec la star québécoise. Toujours dans cet esprit collaboratif, il multiplie également les succès dans les années 90 avec Fredericks Goldman Jones, un trio formé avec Carole Fredericks et Michael Jones. Parmi leurs nombreux succès, « Né en 17 à Leidenstadt » aborde avec émotion la question du nazisme, du conflit nord-irlandais et de l’apartheid. Après les sorties solo d’En Passant (1997) puis de Chansons pour les pieds (2001), l’artiste se retire progressivement de la scène. Des décennies après la sortie de son dernier album et de son retrait de la vie médiatique, il reste régulièrement élu « personnalité préférée des Français ».