Daisy Jones & The Six

Dans la Californie des années 70, la scène musicale explose : de grands festivals présentent le hard rock de Led Zeppelin, la contreculture lance ses chants de protestation, et le soft rock à la Fleetwood Mac conquiert les radios. Ce son doux de la côte Ouest, fait de mélodies suaves et d’harmonies vocales, est aussi celui du groupe Daisy Jones & The Six qui, à partir de 1968, connaît une ascension fulgurante à Los Angeles. Mais les relations entre la charismatique chanteuse Daisy Jones et ses comparses ne pourront pas résister à la pression du succès : en 1977, la formation éclate. Ce genre d’histoire est arrivé à de nombreux bands, sauf que dans ce cas-ci, Daisy Jones & The Six est un groupe fictif (mais dangereusement crédible), au cœur d’une série télévisée du même nom présentée en 2023. Les chansons, elles, sont bien réelles : cette série consacrée à l’industrie de la musique repose sur des pièces originales qui titillent notre fibre « seventies ». Le producteur Blake Mills a été engagé pour mener à bien le projet et s’est associé à des artistes de talent, dont Phoebe Bridgers et Tony Berg, pour composer 24 morceaux à insérer dans les épisodes. Parmi eux, 11 ont été sélectionnés et figurent sur Aurora, album fictif du groupe et album réel lancé par Atlantic Records. Les têtes d’affiche de la série, Sam Claflin et Riley Keough (petite-fille d’Elvis), chantent admirablement les pièces, dont le simple « Let Me Down Easy » est un bel exemple de musique entraînante typiquement californienne.