Quand Ariane Moffatt (née à Saint-Romuald en 1979) signe sa première parution, elle n’est qu’au début de la vingtaine, mais sa feuille de route est déjà bien garnie. Avant de s’imposer à titre d’autrice-compositrice-interprète, elle accompagne entre autres Daniel Bélanger comme claviériste-choriste. Son premier album, Aquanaute (2002), lui permet de décrocher les Félix de révélation de l’année, d’album de l’année – pop-rock et de réalisateur de disque de l’année au Gala de l’ADISQ de 2003. Depuis, son étoile n’a jamais cessé de gagner en intensité, jetant une lumière tantôt ardente, tantôt enveloppante sur le paysage musical québécois.
Touche-à-tout, elle cultive l’art de se renouveler, capable de ficeler des grooves électro qui incitent à la danse et une pop intimiste ou vivifiante, mais toujours d’une grande sensibilité, et tout ça, avec un implacable sens de la mélodie. L’artiste s’amuse aussi bien en maniant la plume qu’en jouant de différents instruments et en passant de longues heures en studio à polir ses œuvres aux mille et une nuances. Monter sur scène constitue pour elle un autre terrain de jeu, où elle élève ses créations à un niveau différent. Bref, si elle se soustrait aux étiquettes quant à son style musical, celle d’artiste accomplie pourrait lui être apposée.