Hildur Guðnadóttir

La violoncelliste et compositrice islandaise Hildur Guðnadóttir fait ses débuts professionnels à l’âge de 10 ans en accompagnant sa mère, chanteuse d’opéra, dans un restaurant thématique autour des Vikings. Elle réalise ses premiers enregistrements en tant que chanteuse principale du groupe islandais de rock alternatif Woofer, alors qu’elle n’a que 15 ans. Grâce à sa formation classique, elle joue de tous les instruments sur son premier album solo, Mount A. Cet opus, inspiré par la musique électronique et contemporaine, a été en partie enregistré dans une cabane en rondins du XIVe siècle reconstituée à Hólar, en Islande. Guðnadóttir collabore avec de nombreux artistes expérimentaux, dont Ryuichi Sakamoto, The Knife, David Sylvian, Sunn O))) et Throbbing Gristle. Elle s’intéresse à la musique de film lorsqu’elle emménage à Berlin dans sa vingtaine et travaille avec le compositeur de bandes originales Jóhann Jóhannsson, islandais comme elle. Son travail sur le film Joker lui vaut une nomination aux Grammy Awards ainsi qu’aux Academy Awards, faisant d’elle la quatrième femme à remporter l’Oscar de la meilleure musique originale. On lui doit aussi la musique de Tárde Todd Field et, en tant que violoncelliste, elle apparaît sur les bandes originales de plusieurs films de Denis Villeneuve (Prisoners, Sicario, Arrival). Avant de composer la musique de la mini-série Chernobyl, elle a insisté pour visiter une centrale nucléaire, déclarant : « Je voulais savoir à quoi ressemblait une catastrophe nucléaire. » Les trames ambient industrielles, grésillantes et lancinantes, qu’elle a fabriquées pour cette série, distillant une sensation de menace diffuse, invisible, mais omniprésente — comme un son radioactif — lui ont également valu un Grammy et un Emmy.